Charlie - Lose Yourself

Concord, je suis née ici, je n'en suis d'ailleurs jamais sortie et rien que l'idée m'angoisse. Si ça se trouve je suis le Truman Burbank de cette ville. Mon enfance était plutôt heureuse, j'ai grandi dans cette petite maison au grand garage à la porte noire de Concrete City et je mourrai sans doute dedans, car elle représente toute ma vie. Ma mère est dans un fauteuil roulant depuis que j'ai trois ans, suite à un vaccin qui a mal tourné et mon père était dans l'armée, donc rarement présent. Notre situation était plus que précaire, mais cela ne nous empêchait pas d'être heureux. Jusqu'au jour où monsieur Rowe est revenu définitivement à la maison, mais il avait changé, sombrant dans la folie, car ses nombreuses missions l'avaient trop abîmé. Un jour en me levant, il n'était plus là. Plus tard, j'ai tenté de le retrouver grâce à un détective privé... Tout ce que je peux vous dire, c'est qu'aux dernières nouvelles il faisait la manche à Boston, il a choisi cette vie alors je ne vais certainement pas le plaindre.

J'étais adolescente lorsque ma mère a refait sa vie. Je me suis promis de ne jamais plus prononcer le nom de ce type. Un banlieusard beaucoup trop jeune pour s'intéresser à une infirme si ce n'est que par intérêt. Au début, je vivais mal le départ de mon père, j'en voulais bêtement à ma mère d'avoir retrouvé quelqu'un aussi rapidement, alors je n'étais jamais à la maison et je croyais bêtement que cela arrangeait tout le monde. C'est lorsque le matos dans le garage a commencé à disparaître que je me suis posée des questions... Maman prétendait ne rien savoir ou alors elle trouvait des excuses, prétendant qu'on avait lus de quoi se nourrir. Pourtant, les rations alimentaires n'avaient pas changé. Un jour, en lui faisant prendre son bain, j'ai découvert des marques sur sa peau et j'ai tout de suite compris. N'ayant pas froid aux yeux, j'ai tenté de le faire fuir en lui fracassant le crâne avec un pied de biche, mais que pouvait faire une gamine dans mon genre face à un mec comme lui? Il m'a tabassé jusqu'à ce que je ne puisse plus bouger, pour ensuite me violer, sous les yeux de ma mère, totalement impuissante...

Je sais que j'ai tendance à toujours relativiser, mais je ne dirais pas que c'était un mal pour un bien. Oui, on était enfin débarrassé de ce mec, car il a été condamné à passer une bonne partie de sa vie en prison, mais ce n'est pas le genre de choses dont on se remet si facilement... À partir de là, ma mère a commencé à dérailler, cela a été l'élément choc qui a déclenché une nouvelle saloperie de maladie. Du haut de mes quinze ans, je croyais pouvoir gérer et après tout, je lui devais bien ça... Combien de fois s'est-elle affamée volontairement pour que je puisse avoir un morceau de steak dans l'assiette? J'ai lâché l'école et ai commencé tout mon petit business pas forcément légal, mais qui s'en soucie à Concrete City? Toutefois, une fois la majorité à peine atteinte, il est devenu évident que je n'avais plus l'énergie nécessaire de m'occuper d'une handicapée moteur atteinte d'Alzheimer. Suite à un oubli de gaz, elle a failli se tuer dans un incendie mineur dans la cuisine, j'ai donc dû prendre la décision la plus difficile de ma vie, celle de passer le relais à des professionnels... Aujourd'hui, je ne vais plus la voir, car elle a tout oublié de sa vie, moi y compris, et c'est peut-être mieux ainsi.

Ma passion pour la mécanique, c'est mon père qui me l'a transmis, dans ce garage à la porte noire de Concrete City. Un incontournable dans l'Est de la ville. Ma réputation dans le milieu, j'ai mis du temps à la forger et si j'y suis parvenue c'est de façon totalement illégale. Faire des vidanges le jour et voler des voitures la nuit, voilà comment on fonctionne ici. Le concept? Un client paye un certain prix pour la voiture de ses rêves, nous on l'a choure, on l'a retape incognito et affaire conclue. Les affaires sont tellement bénéfiques, que l'on peut même acheter le silence des flics. La fierté des Rowe est une Chevrolet Bel Air Cabriolet de 1957, je connais cette bagnole depuis que je suis gamine, mon père m'a appris à la conduire alors que mes pieds n'atteignaient même pas les pédales. Aujourd'hui, elle est refaite à neuf, sa valeur sentimentale est aussi importante que le prix qu'elle vaut, pourtant je la laisse prendre la poussière, car elle représente un véritable crève coeur à elle toute seule...

Je suis terrariophile, pour ceux qui ne savent pas ce que ce mot veut dire, je vais essayer de faire simple: je suis passionnée d'animaux vivants en terrarium, en particulier les serpents. Je possède un couple de pythons royal, un elaphe gutata, un python vert et prochainement un serpent roi de Californie, mais ma plus grosse fierté reste Banana, mon boa constricteur jaune. Ce sont mes bébés et bien qu'ils soient inoffensifs, je n'ai pas peur de menacer mes ennemis avec, les reptiles provoquent toujours un drôle d'effet quand on n'est pas habitué. J'ai également deux chiens, Kyser, un Rottweiler mâle qui protège le garage depuis plus de six ans maintenant et Nyméria, un American Bully dont j'ai sauvé la vie, car elle était destinée aux combats. Cette petite dernière m'accompagne absolument partout, tout le monde l'aime et c'est un peu la mascotte de Concrete. Je trouve dans mes animaux ce que peu d'humains savent m'apporter: un réconfort et une fidélité sans faille.

Friends ou encore How I met your mother, qu'est-ce qu'ont ces deux séries en commun? Ça raconte l'histoire d'une bande de potes qui se voient à la moindre occasion, vivant presque ensemble, qui se disputent comme frères et soeurs, qui s'aiment tellement qu'ils finissent par tomber amoureux les un des autres. Qui ne s'abandonnent pas dans les bons comme dans les mauvais moments. Certains diront que ce n'est que de la télé, mais pour moi ils ont frappé juste, c'est ce qui définie la véritable amitié. J'ai la chance de pouvoir vivre la même expérience avec cinq autres rejetés de la vie comme moi. Nous nous sommes trouvés à l'entrée du monde adulte, malgré nos différences cela a été le coup de foudre et nous avons signé le même pacte. Je ne sais pas ce que je ferais sans eux, ils sont mes piliers et je sais que c'est réciproque. Ils font partie des raisons pour lesquelles je ne quitterais jamais cette foutue ville.

Andy... Ce mec est mon âme soeur. Dès les débuts, il est paru évident qu'on serait les Chandler et Monica ou bien les Marshall et Lily de notre bande. Il sortait d'une relation compliquée, quant à moi je n'avais jamais vécu quoi que se soit avec un homme. Depuis plus de deux ans, il est tout pour moi: un coloc, un confident, un frère, mon meilleur ami. Tout sauf une chose: un amant. Je mets ça sur le compte de mon viol et la plupart du temps, il se montre compréhensif... Au fond de moi, je sais pertinemment que le problème n'est pas que je ne suis pas à l'aise avec ma sexualité, mais bien que la gente masculine ne m'attire pas de cette manière. Si ce n'est pas lui, je vois mal qui ça pourrait être, car je l'aime vraiment, je pourrais crever pour lui. Il me connaît comme personne et pareil de mon côté, il y a des aspects de ma personnalité dont je ne suis pas spécialement fière, mais cet homme m'a accepté malgré tout et sans ses bras musclés pour me bercer, je ne parviendrais pas à trouver la tranquillité.

Anastasia Hayes, cette fille est arrivée dans ma vie que récemment, mais nous avons flashés l'une sur l'autre à l'instant même ou nos regards se sont croisés. Il faut croire que les coups de foudre n'arrivent pas qu'en amour. En l'espace de quelques jours, nos vies respectives n'avaient plus aucun secret pour l'autre. La bande l'a tout de suite intégré, comme-ci elle avait toujours fait partis de nous. Enfin, avec Andy, s'est un peu plus compliqué depuis qu'elle vit chez nous... Il est vrai que ça fait plus de deux ans que nous habitons ensemble en tant que couple, alors ajouter quelqu'un au tableau ce n'est peut-être pas l'idéal. Toutefois, Ana aussi semble gênée par cette situation et ça je dois avouer ne pas comprendre, je devrais peut-être lui en toucher deux mots à l'occasion.

Certains se réfugient dans la drogue, d'autres dans l'alcool ou bien la prostitution, moi j'ai une autre façon d'évacuer et de ne pas penser pendant quelques instants: mes poings. Chacun son jardin secret, celui-ci est le mien: je fais des combats totalement illégaux. Je suis née dans la rue et j'y crèverais. L'adrénaline provoquée par ce sport sans règle n'a rien de comparable. Je ne suis pas la meilleure boxeuse, mais il y a bien longtemps que j'ai appris à camoufler mes blessures. Ce n'est pas pour rien que je suis pudique, mes bleus ne regardent que moi et personne d'autre, tous comme les raisons pour lesquelles je fais ça.

PSEUDO » Touns PRÉNOM » Marie ÂGE » 22 ans dans moins d'un mois PAYS » France FREQUENCE DE CONNEXION » Je peux passer en coup de vent tous les jours, mais j'ai la possibilité de répondre aux rps une à deux fois par semaine. PERSONNAGE » Pré-lien OU AS-TU TROUVE LE FORUM ? » Il m'a été conseillé par Anastasia Hayes, ma binôme de toujours    UN DERNIER MOT ? » Vos smileys tuent trop